- 24/06/2025
In South Africa, "Ubuntu" is a deeply rooted Nguni Bantu term that expresses a core African philosophy. It is most commonly translated as:
"I am because we are."
Deeper Meaning:
Ubuntu reflects a belief in a universal bond of sharing that connects all humanity. It emphasizes:Human dignity
Compassion
Community
Interconnectedness
In South African culture, Ubuntu is about mutual care and respect—that a person’s humanity is tied to how they relate to others.
Famous Use:
Nelson Mandela and Desmond Tutu often invoked Ubuntu to explain their commitment to reconciliation and social justice after apartheid.Tutu described it as:
"My humanity is caught up, is inextricably bound up, in yours."
In Practice:
Ubuntu influences how communities support each other. It encourages forgiveness, empathy, and collective responsibility.
- Des peuples indigénes en Inde, prés de l'Himalaya qui doivent partir de leurs terres car ils manquent d'eau du fait de la fonte des glaciers, le monde du 27/06/2025 :
- 13/11/25 :
Belém en colère : quand les peuples indigènes forcent les portes de la COP30 pour rappeler au monde que la Terre brûle
À Belém, au cœur de l’Amazonie, la tension est montée. Les peuples autochtones, ceux qui vivent depuis des siècles en gardiens de la forêt, ont forcé les grilles d’un sommet international qui prétend parler d’écologie tout en écartant leurs voix.
C’est une image qui hantera longtemps les consciences : dans la soirée du mardi 11 novembre, les portes du site officiel de la COP30, à Belém, au Brésil, ont tremblé sous la colère contenue des peuples de la forêt. Plusieurs dizaines de manifestants indigènes ont franchi les barrières du lieu où se tient la conférence des Nations unies sur le climat.
Face à eux, les agents de sécurité ont réagi brutalement. Des bousculades, des cris, puis la confusion. Les gardiens du protocole de l’ONU ont repoussé les manifestants, barricadant à la hâte les entrées de la fameuse « zone bleue », cet espace hyper-sécurisé où se négocient à huis clos les futurs de la planète. Tables, meubles, barrières — tout y est passé pour contenir la colère.
Car c’est bien de colère qu’il s’agit. Pas d’une explosion aveugle, mais d’une révolte ancrée dans des décennies de promesses non tenues, de traités signés puis bafoués, de sommets climatiques où les puissants parlent de « neutralité carbone » pendant que les peuples de l’Amazonie voient leurs rivières s’empoisonner et leurs terres dévorées par le feu.
« Nos voix sont ignorées »
« Le mouvement autochtone voulait présenter ses revendications à l’intérieur de la zone bleue, mais ils ne les ont pas laissés entrer », raconte Joao Santiago, professeur à l’Université fédérale de l’État du Pará.Le groupe venait de terminer une marche pour le climat et la santé, conclue par des danses, des chants et des prières pour la forêt – un rituel de vie avant la confrontation.
Pour eux, l’urgence climatique n’est pas une théorie. Elle est là, sous leurs pieds, dans la terre asséchée, dans les rivières où flottent les traces des mines illégales, dans le souffle chaud de la déforestation qui dévore leurs villages.
Maria Clara, militante de l’association Rede Sustentabilidade Bahia, résume la rage qui gronde :
« Nous voulions alerter sur la situation des peuples indigènes. Ces voix sont ignorées. En arrivant ici, ils sont entrés dans l’espace de la COP30 pour pouvoir revendiquer le fait que la COP va se terminer, mais que la destruction, elle, continue. »
La façade de l’ONU se fissure
Les Nations unies, si promptes à parler d’inclusion et de justice climatique, se retrouvent face à leurs contradictions. À l’intérieur du site, la sécurité — gérée conjointement par l’ONU et les autorités brésiliennes — a ordonné l’évacuation du lieu.
Les gigantesques tentes climatisées, symboles d’un sommet aux allures de salon international, se sont vidées sous la surveillance des forces de sécurité.Les organisateurs de la Marche pour la santé et le climat ont tenté d’apaiser la situation, publiant un communiqué où ils affirment :
« La marche, qui s’est terminée devant le lieu de la COP30, était une expression légitime, pacifique et organisée de mobilisation populaire, construite à travers le dialogue, la responsabilité et l’engagement collectif. »
Mais sur le terrain, la fracture est profonde. La « zone bleue » n’est plus seulement un périmètre de sécurité : elle est devenue le symbole d’un fossé entre deux mondes. D’un côté, les négociateurs, les experts, les multinationales et les diplomates. De l’autre, ceux qui, depuis toujours, protègent les forêts, les fleuves et les terres nourricières sans lesquels aucune « transition écologique » n’a de sens.
Le silence des institutions
Le porte-parole de l’ONU Climat a rapidement réagi :
« Le personnel de sécurité brésilien et des Nations unies a pris des mesures de protection pour sécuriser le site, en suivant tous les protocoles de sécurité établis. »
Une enquête est annoncée. Un communiqué froid, administratif, détaché. Comme si tout cela n’était qu’un incident technique.
« Le site est entièrement sécurisé, et les négociations de la COP se poursuivent », conclut le représentant onusien.
Mais que valent ces négociations, quand les premiers concernés sont tenus à distance ?Que vaut un sommet pour le climat où les enfants de la forêt doivent forcer les portes pour que leurs morts soient entendus ?
La « meilleure COP » ?
Ironie du sort, cette COP30 était présentée par le gouvernement brésilien comme « la meilleure en termes de participation indigène », selon la ministre des Peuples indigènes, Sonia Guajajara. Mais sur le terrain, la réalité est bien différente. Les promesses d’inclusion se heurtent à la logique du pouvoir, aux intérêts économiques, au vernis vert des puissances qui se dédouanent pendant que le monde brûle.
Les peuples autochtones, eux, n’ont pas de siège dans les hôtels climatisés. Ils ont des cicatrices, des territoires sacrifiés et une vérité à porter : sans justice sociale, il n’y aura jamais de justice climatique.
Un avertissement pour le monde
L’incident de Belém n’est pas un simple fait divers. C’est un signal. Un cri.Ce que ces femmes et ces hommes ont fait — forcer les portes d’une COP —, c’est une métaphore de notre époque : le peuple frappe à la porte d’un système fermé sur lui-même.
Pendant que les puissants comptent les parts de marché du « vert », ceux qui défendent la vie en paient le prix.Leur geste, que certains qualifieront d’excès, restera comme un moment d’insoumission digne et nécessaire. Une réappropriation politique du débat sur le climat par celles et ceux qui, depuis toujours, sont en première ligne.
La Terre, ce soir-là à Belém, a parlé par leur voix. Et le silence des institutions a résonné comme une faute.
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