
L’océan, qui couvre 71 % du globe, nous rend des services inestimables. En plus de produire la moitié de l’oxygène de la planète, le grand bleu est notre plus grand régulateur climatique, captant, comme les forêts, une part significative du CO2 présent dans l’atmosphère ;
Un chiffre permet d’en prendre la mesure : alors que nous émettons chaque année autour de 40 milliards de tonnes de CO2 en brûlant pétrole, charbon et gaz, l’océan absorbe à lui seul plus d’un quart de ces gaz à effet de serre. « Sans l’océan, le changement climatique serait encore plus rapide qu’il ne l’est déjà aujourd’hui », résume l’océanographe Laurent Bopp, directeur de recherche CNRS au sein de l’Institut Pierre-Simon Laplace ; "près de 40 000 milliards de tonnes de carbone sont ainsi contenues dans les mers, soit 50 fois plus que dans l’atmosphère".
Et svp ne tuons plus les baleines....! :
Mais l'océan souffre..!, L’UNOC, The 2025 UN conférence, qui s'est tenue à Nice tout récemment s'est ouvert sur un constat : l’océan souffre. Il s’acidifie et est malmené par le réchauffement climatique qui perturbe les écosystèmes.
Sa biodiversité est dégradée par les pollutions venues des terres, le plastique, les antibiotiques et les produits phytosanitaires finissant toujours par s’y déverser.
Il est mis sous pression par la pêche, légale et illégale. Il est aussi menacé par les ambitions prédatrices des grandes puissances, notamment la Russie de Vladimir Poutine et les Etats-Unis de Donald Trump, qui veulent exploiter les fonds marins.
Et en plus de tout cela, il y a la surpêche :
Nous plongeons dans l’inconnu », lance un participant, dès l’ouverture des discussions du colloque. Le chalutage de fond est une calamité : « C’est comme si, pour attraper trois sangliers, on rasait une forêt », résume-t-il. Le rythme de l’exploitation est tel que les poissons n’ont plus le temps de vieillir. L’espérance de vie des adultes dépasse de peu l’âge de reproduction. Quelques rares espèces emblématiques – comme la tortue caouanne en Méditerranée – sont protégées, mais seules environ 150 espèces commercialisées sont recensées, comme la sole ou la langoustine, alors que les 250 000 autres sont invisibilisées, considérées comme des déchets, rejetées par les abattoirs marins ou par des vacanciers s’amusant avec les alevins. En résumé, s’emporte t'il, « la tapisserie du vivant est déchirée ».
Voici les principaux résultats de l'Unoc 2025 :
Principaux engagements & déclarations
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Appel de Nice pour un traité ambitieux sur les plastiques :
Le 10 juin, 96 pays, notamment producteurs de pétrole comme le Mexique, la Colombie, la Norvège et le Gabon, ont signé cet appel en faveur d’un traité international visant à réduire la pollution plastique -
Déclaration politique et Plan d’action pour l’Océan de Nice :
À l’issue de la conférence, un plan ambitieux a été adopté, comportant une déclaration politique et de nombreux engagements volontaires univ-cotedazur.fr+6
Huit priorités stratégiques définies
La conférence a acté huit grandes priorités pour accélérer la protection des océans :
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Protéger 30 % des océans d’ici 2030.
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Éliminer la pollution plastique.
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Promouvoir une pêche durable.
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Décarboner le transport maritime pour atteindre la neutralité carbone d'ici 2050.
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Renforcer la gouvernance internationale des océans.
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Mobiliser de nouveaux financements pour une économie bleue durable.
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Faire avancer le traité protégeant la haute mer et la biodiversité marine.
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Soutenir la recherche scientifique pour mieux comprendre et agir sur les océans
"En conclusion, espérons que tous ces plans pourront être mis en oeuvre et que le "multilatéralisme environnemental" prévalera sur les voix et politiques disonnantes qui sont de plus en plus fortes aujourd'hui en Europe et aux Etats-Unis et qui dénient aussi bien le changement climatique que, en faite, les pollutions actuelles dont l'océan fait l'objet ; seul compte pour eux la loi de la jungle et du profit aveugle sans respect pour la nature ".
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